Côte d’Ivoire : décès du président de la fédération de foot
Côte d’Ivoire : décès du président de la fédération de foot
Augustin Sidy Diallo, le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), est décédé samedi à 61 ans, alors que son poste fait l’objet d’une âpre lutte de succession.
« Le président Sidy Diallo est décédé. Je viens de chez lui »,
a déclaré Omer Démoulé, un vice-président de la FIF, se disant « abattu ».
La fédération avait annoncé, dans un communiqué le 9 novembre,
qu’Augustin Sidy Diallo avait été diagnostiqué positif au Covid-19,
mais aucune indication sur la cause du décès n’a été donnée dans l’immédiat.
Élu président de la FIF en 2011,
puis réélu quatre ans plus tard,
Sidy Diallo avait décidé de ne pas briguer un troisième mandat, même si les textes de la fédération l’y autorisaient.
En neuf ans de présidence de la FIF,
Sidy Diallo a gagné deux Coupes d’Afrique des Nations,
l’une avec les seniors en 2015, l’autre avec les cadets en 2013.
Lutte pour sa succession
Il devait quitter son poste en août dernier, mais assurait depuis les affaires courantes,
la Fifa ayant suspendu le processus électoral devant lui désigner un successeur, après le rejet de la candidature de l’ex-joueur star Didier Drogba.
Eugène Diomandé :
J’avais décidé d’être candidat car j’estimais être plus légitime que beaucoup d’autres prétendants.
Je suis le président d’un club professionnel, qui a été trois fois champion de Côte d’Ivoire, qui a disputé la finale de la Coupe de la CAF en 2014.
Aujourd’hui, il est en D2, et j’ai certes vécu en Europe pendant plusieurs mois, mais j’étais très informé de la situation du football dans mon pays.
Ma candidature était réfléchie, pas aventurière.
D’autres personnes, comme Sory Diabaté, l’actuel vice-président de la FIF,
qui incarne l’actuelle gouvernance de Sidy Diallo, ou Idriss Diallo,
qui en a fait partie, briguent le poste. Cela m’a conforté dans mon constat.
Lequel ?
Que depuis trente ans, au moins, c’est la même bande qui s’accapare le football ivoirien.
Souvent, leur gestion a été décriée, irrationnelle,
alors que le football ivoirien possède de nombreuses richesses,
qu’il s’agisse des joueurs ou des entraîneurs.
Seulement, faute d’une vision moderne, progressiste,
il n’est pas au niveau auquel qu’il devrait être.
J’ai été candidat pour dire que le football, dans mon pays,
n’appartient pas seulement à certains.