Des scientifiques créent un virus capable de tuer le cancer du côlon
Des scientifiques créent un virus capable de tuer le cancer du côlon
Leur étude parue dans Moléculaire Cancer Thérapeutiques révèle qu’ils auraient combiné un virus de leur conception, le CF33, à des anticorps anti-PD-L1, à savoir un traitement d’immunothérapie.
Le chercheur s’explique : « Les PD-L1 sont exprimés à la surface des cellules tumorales, comme un drapeau blanc qui va empêcher les lymphocytes de les tuer.
Les anticorps anti-PD-L1 masquent ces drapeaux blancs, permettant aux lymphocytes d’être à nouveau efficaces”. En d’autres termes, ces anticorps préviennent l’inactivation des globules blancs destinés à détruire les cellules tumorales.
Citée par Business Wire, le Dr Susan Warner, oncologue à City of Hope et auteure principale de l’étude, révèle que le virus CF33 “pourrait changer la donne en raison de son efficacité et de sa capacité à recruter et à activer des cellules immunitaires”. En outre, il est recommandé de prêter attention à son hygiène de vie et d’éviter les facteurs de risque d’un cancer.
Comment fonctionne l’immunothérapie ?
Selon un dossier de l’Inserm, les cellules cancéreuses acquièrent des propriétés malignes grâce à des remaniements génétiques et commencent à exprimer des antigènes tumoraux à leur surface, les distinguant de ce fait, des cellules saines. Mais au fil du temps et à mesure que la maladie évolue, ces cellules continuent à se transformer et finissent par s’adapter à leur environnement pour se multiplier et l’exploiter. À terme et par le biais d’autres mécanismes, les cellules tumorales réussissent à échapper au système immunitaire et à sa surveillance, produisant par ailleurs des protéines qui entravent l’activation des défenses de l’organisme.
De ce fait, l’immunothérapie est une approche qui consiste à aider le système immunitaire à reconnaître les cellules cancéreuses et à les détruire. Ainsi, elle ne cible pas directement la tumeur, mais l’environnement tumoral ainsi que le système immunitaire.
En effet, les cellules tumorales manipulent ces derniers pour pouvoir proliférer. C’est donc en comprenant ce mécanisme que les chercheurs parviennent à proposer des solutions thérapeutiques. L’Institut révèle toutefois qu’une question essentielle se pose pour cette approche, à savoir l’identification des personnes pour lesquelles ce traitement fournit de bons résultats. À l’heure actuelle,
l’immunothérapie représente un traitement efficace chez 20 à 40% des patients, indique l’Inserm. Ainsi, plusieurs pistes seraient à l’étude.