Le meilleur et le pire du football africain en 2020
Le meilleur et le pire du football africain en 2020
Équipes surprises, Ahmad Ahmad éjecté de la CAF, incroyable remonta da de la Sierra Leone, décès de Pape Diouf… Que faut-il retenir de 2020 dans le football africain ?
Le football contemporain sait encore réserver de belles histoires, comme on les aime.
Celle d’Edouard Mendy (28 ans), le gardien international sénégalais, en est une.
Quatre ans après avoir signé son premier contrat professionnel à Reims, alors en Ligue 2,
il est passé de Rennes à Chelsea en août dernier, contre une indemnité de transfert de 25 millions d’euros.
Une sacrée progression pour ce joueur formé au Havre, passé par une équipe de Municipaux havrais,
Cherbourg, ou l’équipe B de Marseille.
À peine arrivé à Londres, il s’est imposé comme le gardien numéro 1 d’une des meilleures équipes d’Europe. Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais des Lions de la Teranga, en a fait son titulaire. Mendy ne doit finalement pas regretter de s’être accroché, alors qu’il avait envisagé de jouer au niveau amateur et de prendre la gérance d’un magasin…
C’est l’équipe qui monte au Maroc et même en Afrique. La preuve :
en 2020, la Renaissance sportive de Berkane a cru en ses chances de remporter pour la première fois le championnat marocain, finalement tombé dans l’escarcelle du Raja Casablanca.
Mais elle s’est consolée en s’offrant la Coupe de la confédération africaine de football (CAF) face aux égyptiens de Pyramids FC (1-0), un an après avoir échoué en finale.
Ce club cher à Fouzi Lekjaa, l’actuel président de la Fédération, et qu’il a longtemps dirigé, s’appuie sur une gestion financière rigoureuse et une politique sportive cohérente.
Le club n’a usé que cinq entraîneurs en huit ans – un exploit pour le royaume – et a convaincu certains joueurs africains ayant effectué l’essentiel de leur carrière en Europe de la poursuivre au Maroc.
Gabon, un syndicat solidaire
Le Gabon n’a pas la réputation d’être un pays agréable à vivre pour les footballeurs professionnels,
confrontés au non-paiement régulier des salaires et à une attitude souvent autocratique de certains dirigeants de clubs,
qui confondent joueurs et marchandises.
La crise sanitaire n’a évidemment rien arrangé :
la situation s’est aggravée pour de nombreux footeux,
parfois obligés d’exercer un autre métier pour survivre.