Sanlam, NSIA, Axa… Quand le Covid-19 rebat les cartes de l’assurance santé
Sanlam, NSIA, Axa… Quand le Covid-19 rebat les cartes de l’assurance santé
Segment jusque-là négligé sur le continent, faute de clientèle et de rentabilité, l’assurance santé est depuis peu intégrée dans les stratégies de croissance des compagnies.
Des leaders historiques aux nouveaux acteurs numériques du marché.
« Le Covid-19 a brusqué tout le monde ».
Un truisme répété à l’envi parmi les acteurs de l’assurance,
la soudaineté et la brutalité de la pandémie ayant bouleversé des pans entiers des économies.
En Afrique, la crise sanitaire apparue au début de l’année dernière a particulièrement bousculé les assureurs,
alors que les États se sont en majorité retrouvés impuissants face à l’ampleur des dommages à couvrir.
« La première réaction des compagnies d’assurance a été de renvoyer la responsabilité aux pouvoirs publics pour la prise en charge des conséquences du Covid-19 »,
entame un consultant spécialiste du secteur financier africain qui reconnaît que les assureurs ne voulaient pas ouvrir ce grand dossier,
la branche santé étant de fait considérée comme non rentable.
90 % de la population laissée de côté
Toutefois, passé ce premier mouvement de recul,
les acteurs se sont mobilisés en masse pour répondre aux conséquences sanitaires immédiates.
Entrouvrant la porte à une future remise à plat d’un système de protection qui laisse de côté près de 90 % de la population.
La couleur de la carte est graduée selon le nombre de décès.
D’abord peu touché par la pandémie de coronavirus,
le continent africain subit maintenant une deuxième vague violente et fait face à de nouveaux variants réputés plus virulents.
Comment les pays résistent-ils à la pandémie ?
Dans quelles régions le taux de létalité est-il le plus élevé et quels sont les pays les plus épargnés ?
Notre carte interactive réactualisée chaque jour indique le nombre de cas répertoriés, de décès et de guérisons.
Elle a mis du temps à se dessiner mais cette fois, la deuxième vague de contaminations est bien là, globalement plus violente que la première qui avait été observée durant l’été 2020.
D’abord centrée sur de grands pays de l’Est et du Sud du continent et sur le Maghreb, la nouvelle flambée se répand de plus en plus largement.
Et inquiète par le taux de létalité observé :
2,5 % en moyenne en Afrique contre 2,2 % dans le reste du monde, selon les calculs de l’Africa CDC,
l’instance qui gère la réponse à la pandémie au nom de l’Union africaine.
Parmi les pays où la deuxième vague est particulièrement spectaculaire, on compte le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Sénégal et la plupart des Etats du Sud du continent :
Zambie, Zimbabwe, Botswana, Malawi, Eswatini.
Quant aux vaccins tant attendus, ils se font attendre :
le premier pays à avoir pu commencer à vacciner massivement sa population, depuis le 10 janvier, sont les Seychelles (96 700 habitants).